Laisse Bien Ta Gaieté

Articles de laissebientagaiete

Nous soutenir

Par Le 29/01/2023

Bonjour à toustes, LBTG est à la recherche de soutien financier pour poursuivre ses activités, notamment les cours de percussions. N'hésitez pas à prendre contact avec nous pour mieux connaitre les Tambourineuses sans frontière ou Barigna. Si vous n'avez pas envie de jouer mais que vous voulez nous soutenir, n'hésitez pas à aller sur ce site.

Barigna est sur Instagram !

Par Le 18/12/2022

Suivez toute l'actualité du groupe vous abonnant à ce compte.

Photo barigna insta

Découvrez Barigna, le groupe de percussion en mixité de l'association !

Par Le 27/02/2022

Les Tambourineuses ont été rejointes l'an dernier par quelques garçons de Fiertés Colorées pour venir renforcer notre visibilité sonore et militante LGBTQI+ lors de manifestations! Ensemble nous nous appelons Barigna! Cela signifie "le lien affectif entre les gens" en langue soussou.

Vous avez pu les découvrir la 1ere fois lors de la pride de Rouen 2021. Vous nous avez peut être ensuite croisé.e.s lors de la marche pour le Climat, la défense des Jardins Joyeux ou encore la manifestation pour les droits des migrants le 18 décembre dernier.

Vous aurez l'occasion de nous revoir lors de manifestations pour défendre ces différentes causes. Suivez nous sur Instagram !

Les Tambourineuses sans Frontières sont toujours là pour autant ;-) Rejoignez nous lors des manifestations feministes !

Exposition itinérante "Education et LGBTI+" : un peu d'histoire pour lutter contre les discriminations

Par Le 17/05/2020

Depuis 2017 nous travaillons sur cette expo avec le MUNAE, le Refuge et le centre lgbti de Normandie pour tenter d'apporter des ressources aux établissements scolaires qui nous sollicitent pour intervenir dans les classes. Nous manquons de bénévoles formé.e.s et disponibles. Nous espérons que cette expo participera à éveiller les consciences et à ouvrir les esprits.

Cette exposition itinérante est soutenue par la DILCRAH, vise à une meilleure connaissance de l'histoire des LGBTI+ du XIXème siècle à nos jours. Elle sert de support de médiation et de formation dans le cadre de la lutte contre les discriminations LGBTIphobes.

Les 8 panneaux abordent les thèmes suivants : définitions des termes principaux autour des questions de normes, d’identité de genre et d’homosexualité, homosexualité et société : des normes héritées de l’éducation religieuse, littérature et invisibilisation, discrimination et médicalisation, éducation à la procréation ou éducations aux sexualités, aborder les questions LGBTI+ en famille par la littérature jeunesse, lutter contre les LGBTIphobies aujourd’hui et demain.

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Cette version numérique augmentée par des liens (vidéos, ressources complémentaires) sera complétée par des versions imprimées (8 bâches souples au format 80 x 180 cm avec oeillets) à compter de septembre 2020 et des ressources pédagogiques d'accompagnement pour les collèges et lycées. Des formations par le Centre LGBTI Normandie et des médiations réalisées par le musée pourront être proposées également à partir de la rentrée 2020.

L'exposition numérique est à télécharger ici gratuitement ou .

Merci à Gayviking pour ces photos et pour avoir suivi les étapes de cette collaboration.

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26 avril jour de la visibilité lesbienne

Par Le 28/04/2020

Merci à Gayviking pour cette interview qu'on vous retranscrit ici.

" Créée en 1982, le 26 avril est la Journée de la visibilité lesbienne. Rendre visible les lesbiennes, parler d’elles et de leur vécu. Cette journée permet aussi de lutter contre la lesbophobie en défendant leurs droits. Mais être lesbienne, c’est avant tout être une femme.

Dans une société encore très masculine, le mot lesbienne peut faire peur ou fantasmer. Jusqu’à l’année dernière, quand vous tapiez le mot « lesbienne » dans le moteur de recherche Google, les résultats s’affichaient sous les seules références pornographiques. Depuis, les associations lesbiennes ont réussi à faire changer la donne.

Les lesbiennes ont le droit d’être reconnues dans cette terminologie. Mais cette reconnaissance semble encore taboue pour beaucoup.

L’empreinte lesbienne est essentielle 

Pour parler de cette visibilité, nous avons interrogé la seule association lesbienne de Normandie : LBTG (Laisse Bien Ta Gaité).

Géraldine et Valérie ont fondé cette association en 2013. Elles témoignent…

Parler des choses pour qu’elles existent !

Gayviking : Ce 26 avril, c’est la journée internationale de la visibilité lesbienne. Comment ressentez-vous cette invisibilité ?

Géraldine et Valérie : Comme quelque chose qui a toujours existé, en lien avec l’invisibilité des femmes en général. Quand on parlait du milieu LGBT il n’y a pas si longtemps, on parlait des hommes homosexuels. On parlait très très peu des L, des B et des T. Le fait que ce ne soit plus le cas aujourd’hui est essentiellement lié à l’investissement personnel de bénévoles qui militent et agissent pour que nous obtenions tou.te.s plus de droits et cela passe d’abord par plus de visibilité.

Il faut parler des choses pour qu’elles existent et que les gens se rendent compte des inégalités et des injustices. Chaque membre d’une minorité peut contribuer à lui donner plus de visibilité en rejoignant les associations existantes ou en créant, avec d’autres, une association là où il n’y en a pas.

Dans notre entourage peu de femmes ont identifié la journée du 26 avril comme étant celle de la visibilité des lesbiennes.

S’approprier le sujet 

On peut comprendre cela de plusieurs façons. Cette journée bien que relayée sur les réseaux sociaux et la presse communautaire ne donne lieu à des évènements et à des actions que si des bénévoles et activistes s’en emparent pour rendre le sujet palpable. En période de confinement c’est délicat, sauf à créer de nouveaux espaces numériques.

Quelles sont les conséquences de l’invisibilité des lesbiennes ?

Sur le web le sujet est rendu beaucoup plus concret autour du débat parlementaire en cours sur la PMA. Le projet de loi ouvrant la PMA à toutes les femmes est malheureusement suspendu à cause du COVID. Mais l’ouverture de la PMA ne concerne pas seulement les femmes cisgenres*, avec prise en charge par la sécu uniquement lorsqu’elles sont dans une relation hétérosexuelle avec un problème médical entrainant une stérilité.

L’European Lesbian° Conference rend visible à une échelle internationale ces sujets notamment en sensibilisant des parlementaires.

La double peine : homosexuelle et femme

… les lesbiennes sont-elles privées de paroles à la télévision ?

Dans les médias et les sujets qui concernent les lesbiennes, c’est une conséquence de la double pleine d’être à la fois homosexuelle et femme.

Les médias et le pouvoir qu’ils donnent sont majoritairement dirigés par des hommes qui sont également plus aisément présents en tant qu’experts sur les plateaux.

C’est une sorte de cercle vicieux : les gens (peu importe leur genre) travaillent plus facilement avec des personnes avec lesquel.le.s iels** sont à l’aise, qu’iels** connaissent, et donc vont les ré-inviter car une relation de confiance se crée, à plus forte raison lorsqu’il faut réagir vite.

Mais du coup… le renouvellement des dits expert.e.s n’est pas évident et pas spontané.

Redonner la parole aux concernées !

Finalement l’invisibilité des lesbiennes renvoie à l’invisibilité des femmes…

Les actions des activistes des organisations telles que La Barbe, Ouiouioui la PMA, FièrEs, ont mis en lumière ces méthodes.

Au final, l’omniprésence de ces « expert.e.s » prennent beaucoup trop de pouvoir sur nos vies et nos corps puisque leurs avis finissent par donner lieu à des projets de lois qui vont avoir des impacts très concrets sur nous.

Pensez-vous que les lesbiennes s’approprient pleinement le mot lesbienne ?

Je crois que, lorsque les femmes s’assument, elles choisissent le mot qui les définira.

Pour certaines le sens politique du mot « lesbienne » convient. Pour d’autres « homosexuelle », ou « gay » (au sens américain) sera plus approprié.

« Homosexualité et féministe font peur »

Tout le monde n’a pas l’âme d’un.e activiste. Le premier gros chantier reste de parvenir à s’assumer pour être bien dans sa peau. L’histoire des luttes lesbiennes n’est pas enseignée à l’école. Donc peu connue du « grand public ».

Je crois que l’homosexualité fait peur (bien qu’heureusement ce soit de moins en moins le cas), et le mot « féministe » aussi.

Que fait-il faire pour rendre les lesbiennes plus visible ?

Pour rendre plus visibles les lesbiennes et les minorités en général, il faudrait avoir le réflexe d’interroger les personnes concernées en premier lieu (comme aujourd’hui ^^ merci !), et pas uniquement des représentant.e.s autoproclamé.e.s ou des « experts ».

Un système social très hétéronormé

Un sujet rarement développé dans les médias est la santé sexuelle des lesbiennes. Pensez-vous qu’il y existe un réel déficit de considération ou que ces problèmes ne sont pas si spécifiques ?

Le sujet de la santé des femmes est perçu plus aisément dans une dimension reproductive dans le cadre spécifique des familles hétérosexuelles. Le système social dans lequel on vit est prévu pour les familles hétérosexuelles.

Les lesbiennes n’étant pas en couple avec des hommes, étant minoritaires, elles ne bénéficient que des avantages et limites prévus pour la santé des femmes célibataires. Leurs problématiques sont peu ou pas étudiées. Les moyens financiers ne sont pas prévus pour ça. Les fonds vont là où le plus grand nombre de personnes est touché et à ce qui changerait le système.

C’est une des principales raisons qui ont poussé les associations à créer leur propre système de financement comme la LIG (fonds de dotation Lesbienne d’Intérêt Général) qui vient de lancer un appel à dons dans le cadre du COVID.

Différentes façons de militer…

En Normandie, il n’y a qu’une seule association lesbienne : LBTG. Percevez-vous un manque ou une demande plus forte sur les actions de la communauté lesbienne dans notre région ?

En Normandie comme ailleurs il y a un besoin de se retrouver en non mixité et de créer des actions faites par et pour les femmes qui aiment les femmes. LBTG existe pour tenter de répondre à cette demande. On est contacté par des personnes de toute la région, mais on n’agit pas sur toute la région. Ainsi on renvoie vers des associations locales. Mais on sait que les femmes sont présentes dans bien d’autres associations dans l’Orne, le Calvados et la Manche, pas forcément identifiées comme des associations lesbiennes. Il y a différentes façons de militer. L’important est de trouver celle qui nous correspond.

Association LBTG (Laisse Bien Ta Gaité) 

Actualité : récemment LBTG a obtenu un financement qui permettait la tenue depuis janvier 2020 de séances d’apprentissage des percussions avec un professionnel.

Le groupe est constitué de femmes d’LBTG, de Droits des Femmes Rouen et de l’ASTI de Petit Quevilly (Association de Solidarité avec tou.te.s les Immigré.e.s).

Le confinement a interrompu cette activité conviviale et militante, gratuite et ouverte à toutes les femmes qui souhaitent participer.

L’objectif est de visibiliser les femmes et leurs revendications lors de différentes manifestations (8 mars : journée internationale pour les droits des femmes ; Fête des Couleurs organisée par les Etats Généraux des Migrants ; Marche des Fiertés LGBTQI+ de Rouen …). A terme, les Tambourineuses souhaitent devenir un groupe autonome et un exemple d’empowerment (ndlr : autonomie et appropriation : avoir un réel pouvoir sur sa propre vie)."

 

26 avril journée de commémoration des héro.ïne.s et victimes de la déportation: le projet Constellations Brisées

Par Le 27/04/2020

À découvrir sur QueeR Code :

"En cette journée de visibilité lesbienne et de souvenir des victimes, héros et héroïnes de la déportation, nous vous présentons le parcours de Suzanne Leclezio (1898-1987) et Yvonne Ziegler (1902-1988). Ce couple de lesbiennes françaises s'engagea auprès des victimes de l'exode de 1940 et plus tard lors des bombardements de la capitale. Elles s'engageront dans la résistance. Elles seront arrêtées, torturées et déportées au camp de Ravensbrück pour actes de résistance. Elles reviendront de déportation et vivrons ensemble jusqu'au décès de Suzanne en 1987.
Découvrez leur parcours via notre cartographie :
http://constellationsbrisees.net/…/suzanne-leclezio-et-yvo…/
Et découvrez les autres parcours présentés via notre projet "Constellations brisées, Ravensbrück".
Merci à la LIG pour son soutien.
Merci à toutes les personnes de nationalités et de générations plurielles qui se sont engagées pour mener à bien ce projet et consacré des centaines d'heures de bénévolat.
Merci au Mémorial de Ravensbrück"

Suzanne leclezio yvonne ziegler ravensbruck

La brochure Tomber la Culotte #2 est disponible!

Par Le 11/11/2019

N'hésitez pas à passer au Diable au Corps récupérer votre exemplaire de la nouvelle brochure réedité par l'ENIPSE. Des préservatifs internes et externes sont également à disposition gratuitement.

@ suivre : des cafés sexo sur la santé sexuelle des femmes organisés par l'ENIPSE avec l'aide du centre LGBTI de Normandie et l'intervention de professionnel.le.s de santé

Tomber la culotte 2

Après la putophobie législative, la putophobie constitutionnelle

Par Le 13/02/2019

"Le 1er février, par sa décision n°2018-761 QPC, le Conseil constitutionnel déclare la pénalisation des client·e·s des travailleur·se·s du sexe conforme aux droits et libertés garanties par la Constitution.

La Fédération LGBTI+ pointe l’incurie des pouvoirs publics qui légitiment la dégradation des conditions de vie, de la santé et de la sécurité des travailleur·se·s du sexe. Le conseil constitutionnel se rend complice de la putophobie d'État encouragée par les groupes abolitionnistes.
La loi du 13 avril 2016 avait déjà fait l’objet de vives critiques lors de son adoption par les deux Chambres. D’un côté, une alliance de fait s'était installée entre certains courants féministes essentialistes et la frange la plus intégriste de l’Église catholique. Cette alliance se battait pour la pénalisation des client·e·s au nom du dogme abolitionniste. D’un autre côté se mobilisaient les associations de terrain, les associations liées au travail du sexe et les associations de promotion de la santé. Toutes ensemble, elles tiraient la sonnette d’alarme : la pénalisation des client·e·s conduirait à accroître les violences faites aux femmes et ne lutterait pas efficacement contre les réseaux de traite des êtres humains. La majorité socialiste, sans surprise, avait alors décidé de se ranger du côté d’un camp conservateur très mobilisé, au mépris de la santé des personnes concernées.
Dans ce contexte, la décision du Conseil constitutionnel vient porter un rude coup aux droits humains des travailleur·se·s du sexe et à la santé publique.
Le Conseil constitutionnel écarte tous les arguments apportés par les associations et les personnes requérantes et donne un blanc-seing au gouvernement, responsable de la mise en danger des travailleur·se·s du sexe.
Par ailleurs, les associations attendent toujours le rapport gouvernemental sur l'évaluation de la loi - qui devait intervenir dans le courant de l'année 2018.
Le Conseil constitutionnel considère ensuite que les mesures répressives prévues par le texte ne sont pas disproportionnées par rapport à l'objectif de la loi, reprenant à son compte toute l'argumentation des mouvements abolitionnistes sur les réseaux de prostitution et le proxénétisme. Les sages seraient-ils devenus fainéants et crédules ?
La pénalisation des client·e·s des travailleur·se·s du sexe est enfin – et c'est le plus dangereux pour nos libertés – justifiée par les considérations d'ordre public et plus précisément par la recherche de la préservation de la dignité humaine. Ce principe de dignité, fortement contesté, est utilisé une fois encore comme fourre-tout, évoluant insidieusement vers un ordre moral puritain.
La Fédération LGBTI+ rappelle son opposition à toute forme de pénalisation du travail du sexe. Alors que nombre de ses publics sont concernés par celui-ci*, elle s’inquiète des effets déplorables de la pénalisation des client·e·s : tous les indicateurs montrent une augmentation des agressions faites sur les personnes et des taux de vulnérabilité accrus face au VIH, aux hépatites et aux IST.
La Fédération LGBTI+ dénonce la complicité active des associations catholiques ou féministes abolitionnistes, telles que le Mouvement et l'Amicale du Nid. Leur lecture morale et idéologique du travail du sexe se fait au mépris d’enjeux cruciaux de santé publique.
La Fédération LGBTI+ exprime sa solidarité avec les personnes travailleuses du sexe et leur assure qu'elles peuvent trouver en elle et ses associations membres des alliées dans la défense de leurs droits humains.
 
* personnes transgenres sans papiers d’identité conformes à leur genre pour pouvoir trouver un emploi, personnes migrantes, jeunes LGBTI mis à la porte par leurs parents
 
########### Contact presse : - Antonin Le Mée, président - Kévin Galet, porte-parole - contact@federation-lgbt.org "

Agression de Romain, le climat de haine LGBTIphobe doit cesser !

Par Le 05/11/2018

Discours interassociatif du 3 novembre 2018, rassemblement “Rouen: non à la haine !”

 

Photo banderole

 

“Merci à toutes et tous d’avoir répondu à notre appel pour dire NON à l’Homophobie sous toutes ses formes, à la violence grandissante partout en France et NON aux discriminations quelles qu’elles soient !
Comme vous l’avez sûrement appris, dans la nuit du 24 au 25 octobre, Romain, un jeune homme homosexuel a subi une agression et une séquestration d’une violence que nous ne pouvons que fermement condamner. Le caractère homophobe de cet acte odieux est incontestable.
Malheureusement, nous ne sommes pas surpris.e.s de cette agression. Elle n’est pas un événement isolé : Elle vient s’inscrire dans une série beaucoup trop longue d’agressions, particulièrement envers les personnes bisexuelles, transgenres, lesbiennes ou gaies.
Elle vient également s’inscrire dans un contexte sociétal de libération de la parole LGBTIphobe, climat initié par la Manif pour Tous en 2013.
Elle vient s’inscrire aussi dans un climat de violences institutionnelles, où des couples homosexuels sont discriminés à l’adoption, se voient refuser l’accès à la PMA, où les personnes trans peinent à faire respecter leur identité dans les administrations françaises, où les personnes intersexes sont mutilées dès le plus jeune âge, bien avant d’être capables d’exprimer leur volonté.
La violence, les discriminations, la LGBTIphobie s’expriment dans tous les aspects de nos vies, que nous marchions dans la rue, souhaitions fonder une famille, trouver un emploi ou un logement ou consulter un médecin.

Si nous nous rassemblons aujourd’hui, c’est d’abord en soutien à Romain, mais aussi pour tous.tes les autres. C’est en souvenir de Vanessa Campos, travailleuse du sexe trans assassinée en août. C’est en soutien à toutes les personnes intersexes mutilées dont nous ne connaissons pas le nom. Toutes les personnes LGBTI insultées, frappées, moquées, discriminées, par leurs proches, par leur employeur.euse, leurs collègues, leurs camarades de classe, leur médecin ou leur prof. C’est en pensant à tous.tes les jeunes mis à la rue, parce que leur identité de genre ou leur orientation sexuelle ne convient pas à leur famille.
C’est pour tous.tes celles et ceux qui se voient considéré.e.s comme des sous-êtres humains, parce que leur personne, leur individualité ne correspond pas à des normes : couleur de peau, taille, poids, religion, origine ethnique…

Nous nous rassemblons pour exprimer un ras le bol. Cette violence directe et indirecte, permanente et insidieuse, doit cesser. Nous n’en pouvons plus.
Nous tous, aujourd’hui réunis, avons pris conscience de la situation de peur que chacun.e. peut ressentir, et nous apportons une réponse citoyenne forte par notre présence ! Cette chaîne que nous avons formée est un acte fort !

Au delà de nos différences, nous nous sommes donnés la main pour affirmer que le bien vivre ensemble est possible et voulu par les citoyens, les êtres humains.
Nous demandons à l’État d’assurer la sécurité de tous ! Nous l’exhortons à ne plus maintenir et entretenir ce climat en refusant des droits à certains de ses citoyens, en ne formant pas ses personnels à l’accueil et l’accompagnement des personnes LGBTI, en n’écoutant pas les revendications des associations.
Nous dénonçons la position des médias, qui relaient encore et toujours la parole des anti-mariages pour tous, des anti-PMA, des xénophobes… qui banalisent les discours LGBTIphobes dans l’espace public, qui ne donnent jamais la parole aux femmes ou aux personnes trans, premières concerné.es par la PMA.

Nous demandons des sanctions pour toutes les personnes publiques qui diffusent quotidiennement des messages haineux qui incitent à la violence !

Nous demandons que les réseaux sociaux soient surveillés et impliqués dans la lutte contre les discriminations !

Nous dénonçons également les choix du corps médical, qui se permettent mille et une violences sur les corps qu’iels jugent hors-norme, ceux des personnes intersexes et des personnes trans.

Nous demandons que tous les ministères renforcent l’information mais aussi la sensibilisation contre les discriminations et notamment dans le milieu scolaire et les établissements publics !

Nous demandons que justice soit rendue et la réelle application des peines à la hauteur des crimes et délits.

Nous dénonçons l’absence globale de prise en compte et de reconnaissance de nos vécus.

Tant que nous ne serons pas écouté.es, nous verrons d’autres Romain être agressés, d’autres Vanessa être assassinées, d’autres personnes être victime de la lâcheté et de la cruauté d’autres qui se sentent agir en toute impunité dans notre société.

Il est grand temps que nos voix portent et que nous soyons réellement écouté.e.s, que les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité redeviennent une priorité dans notre pays.

Cosignatures :
Le centre LGBTI de Normandie, Gay’T normande, Laisse Bien Ta Gaieté, GETIN, AIDES Normandie

Face à la brutalité, agir vite !

Par Le 20/10/2018

 
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"Depuis quelques jours, nous constatons que l’Île-de-France et les grandes métropoles sont le théâtre d’agressions LGBTIphobes d’une violence inouïe. En réaction à l’agression de Guillaume Mélanie (président d’Urgence Homophobie), des voix se lèvent désormais, jusqu’au sein du Gouvernement, pour déplorer la multiplication de ces actes révoltants.
 
À l’appel des organisations LGBTI d’Île-de-France, une manifestation aura lieu le 21 octobre à 17 h, place de la République à Paris. Nous appelons toutes les personnes qui le peuvent à se joindre à cette manifestation et adressons notre solidarité à l’ensemble du mouvement et des personnes.
 
Depuis les "débats" sur l'ouverture du mariage, nos associations assistent à une flambée et une légitimation sinistres des discours et actes LGBTIphobes dans tous les aspects de la société. Dans la foulée du mouvement #MeeToo, la parole sur cette question doit se libérer.
 
La réaction du Gouvernement et de Marlène Schiappa, qui s'est saisie du sujet et organise ce soir une réunion avec les organisations LGBTI+, est nécessaire. Il est temps de mettre un coup d’arrêt à la brutalisation des consciences et des corps.
 
Il est urgent de le faire :
en garantissant un accueil et un accompagnement dignes de ce nom dans les commissariats et la transmission effective des plaintes à la Justice ;
en donnant effectivement suite aux plaintes transmises aux Procureurs ;
en tranchant rapidement sur les débats de société, quitte à brutaliser des consciences homophobes ;
en éduquant dès le plus jeune âge à la lutte contre les LGBTIphobies dans les programmes d'éducation morale et civique, dans les foyers de jeunes, dans les centres aérés, partout où la jeunesse est présente.
 
La prévention des violences LGBTIphobes relève de la responsabilité de l'État. Elle passe par un climat social de respect des minorités et des positions sans équivoque face aux mouvements conservateurs qui alimentent la haine. Il y a urgence !"
 

PMA pour tou·te·s ?

Par Le 20/10/2018

 
"Ce mardi 25 septembre 2018, le Comité Consultatif National d’Éthique a remis son rapport très attendu portant sur plusieurs questions dites de bioéthique : PMA, GPA, accès aux origines, fin de vie.
 
À l’image de son précédent avis de juin 2017, le CCNE s’est prononcé favorablement à l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. La grande « consultation nationale » qui a abouti à cet avis ne s’était pourtant pas réalisée avec un rapport de force favorable, avec des réunions publiques investies dans une très large majorité par des militant·e·s violemment anti-PMA, anti-IVG et anti-droits LGBTI.
La Fédération LGBTI+ se félicite donc de cette prise de position progressiste et égalitaire, mais regrette qu’elle ne concerne pas toutes les personnes en mesure de porter un enfant (hommes transgenres et personnes intersexes inclus·es).
 
À l’image de son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron avait dégainé la carte CCNE pour temporiser cette question sujette à vifs débats, particulièrement contestée par les milieux intégristes et homophobes. L’actuel Président, soucieux de « ne pas humilier à nouveau La Manif pour Tous », a aujourd’hui entre les mains 2 avis favorables du CCNE, 1 avis favorable de l’Ordre des médecins, des sondages d’opinion majoritairement pro-PMA pour toutes, et une majorité prétendument du même avis à l’Assemblée nationale.
Le Président de la République, le Gouvernement et le Parlement doivent maintenir agir vite et bien en votant une loi respectueuse de la réalité de la diversité des modèles familiaux, ou en assumant d’être contre cette mesure d’égalité.
 
Alors que la Manif pour Tous et l’ensemble de ses porte-valises sont en pleine tournée médiatique pour annoncer une énième fois l’Apocalypse, en déversant leur haine des personnes et des familles LGBTI+ sous couvert de protection de l’enfant (où est ce zèle lorsqu’il s’agit de combattre les prêtres coupables de violences sexuelles ?), l’intégrité psychologique et physique des personnes LGBTI est en jeu. Depuis fin 2012 et les premières mobilisations de la Manif pour Tous contre la « loi Taubira », les agressions LGBTI-phobes ont considérablement augmenté et ne reculent plus significativement, en raison d’une libération de la parole haineuse.
 
Emmanuel Macron et les parlementaires LREM ne peuvent plus se cacher derrière leur petit doigt et doivent désormais assumer leurs responsabilités."
 
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